Money Time Battle

Une grande première à Lormont !

Des jeunes passionnés de danse Hip Hop se sont réunis pour organiser un battle national, dans leur ville, à Lormont, située dans l’agglomération de Bordeaux.

Au programme des 4 VS 4 avec des participants comme Pockemon Crew, Wanted Posse, Melting Force, Animaniaxxx ainsi que des groupes locaux. Ce n’est pas tout… Le dimanche 19 mai, à la Maison des sports des Iris, ont eu lieu un battle 2 VS 2 Junior et un Seven Two Smoke Girl. Et DJ Ben a animé ces battles, accompagné par Sarah MCK et Hassan Zahi en tant que speakers.

MONEY TIME BATTLE

Une excellente idée pour cette jeune équipe organisatrice d’avoir réuni à la fois les meilleurs crews de France, des plus jeunes et des BGirls ! Sans oublier un jury d’exception composé des BBoys Storm (Allemagne), Keyz (Vagabond) et Chucky, Hoochen Crew (Belgique), en y ajoutant une personne du public tirée au sort.

MONEY TIME BATTLE

Comme nous l’attendions, la finale du 4 VS 4 a opposé Pockemon à Melting Force… La victoire a été du côté des Pockemon ! Pour les plus petits, c’est Sofiane et Mathis, du crew de Toulouse Breaking School qui a gagné. Et chez les filles, c’est BGirl T-Sia, qui est aussi DJ, qui a fait la différence en gagnant 7 passages.

NIGGAZ, Pockemon au centre

Des shows de Street Ball, de danse contemporaine et de danse Hip Hop ont été organisés entre les battles. Pour le dernier, ce sont les organisateurs eux-mêmes qui ont présenté une chorégraphie !

En résumé : du niveau, un bon état d’esprit et une ambiance festive pour la première édition du Money Time Battle ! La fine équipe de Lormont ne compte pas s’arrêter là et nous promet déjà de faire encore mieux l’année prochaine…

 

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NJ
Photos : NJ

TIZER FROM LONDON

La série d’interviews de graffeurs réalisée lors du Meeting Of Styles France 2012 s’achève par celle-ci… Un échange intéressant avec Tizer !

Présentation…

Mon nom est Tizer One, je fais partie du ID crew de Londres, et j’ai commencé le Graffiti en 1988.

Peux-tu définir ton style ?

Détraqué ! (rires)
Je fais des personnages et des lettres. J’adore faire des lettrages imposants et improviser autour. J’essaye toujours de peindre des choses différentes mais on peut toujours reconnaitre mon style.

Pourquoi le Graffiti ?

A vrai dire, ce qui nous a poussé, mon frère et moi, à nous lancer dans le Graffiti, c’était l’idée de pouvoir faire partie de la culture Hip Hop ! J’étais dyslexique donc j’ai toujours eu du mal à retenir les rimes (rires) et le beatboxing n’était pas à la mode donc je me suis tourné vers le Graffiti. C’était fait pour moi ! Et ça nous rendait cools…

La musique est un art très puissant qui peut toucher beaucoup de monde. Quant au Graffiti, comme c’est un art visuel, ses messages sont peut-être plus directs, plus forts… Le Graffiti peut aller à l’encontre du gouvernement, si par exemple quelqu’un écrit un slogan contre les institutions. Mais d’un autre côté, comme c’est visuel, ils peuvent s’en débarrasser.  Quand ils disent « on nettoie les graffitis », ça leur donne l’impression de faire quelque chose, mais quand il faut s’occuper des pauvres ou des fous c’est autre chose…

Le Graffiti est de plus en plus accepté par les institutions, qu’est-ce que tu en penses ?

Oui et non. Je pense que maintenant le public peut voir davantage de Graffitis, surtout grâce à internet et c’est une bonne chose. Mais d’un autre côté, je regrette les intérêts financiers qu’il y a derrière… Certains artistes font beaucoup d’argent avec leur art alors qu’avant personne ne s’y intéressait. Maintenant des gens sont prêts à payer pour avoir des Graffitis et comme tout le reste, le Graff devient un produit à vendre.

C’est bien que les institutions prennent les choses sérieusement mais il faut aussi rappeler que le gouvernement continue à mettre des jeunes en prison pour des « crimes » non violents, des Graffitis. C’est complètement fou !  Donc, tu vois, ça dépend… A Londres, il y a quand même des jeunes incarcérés dans des prisons de haute sécurité pour avoir fait du Graffiti !  Donc le gouvernement doit encore beaucoup évoluer à ce sujet. Mais c’est vrai que le grand public, jeunes et vieux, apprécie davantage le Graff.

Est-ce que tu vis de ton travail ?

Oui, c’est mon job. Il y a 10 ans, j’ai été viré d’un emploi. Suite à cela, j’ai décidé de ne plus faire de job pourri donc j’ai voulu être payé en tant qu’artiste Graffiti. Cela n’a pas toujours été facile. J’ai dû m’adapter aux demandes des clients, ils te demandent « tu peux peindre une jungle ? ». Toi, tu penses que tu ne peux pas mais tu dis oui ! Alors tu deviens autodidacte, tu apprends à faire des choses que tu ne pensais pas pouvoir faire, tu apprends de nouvelles techniques. C’est bien de travailler pour soi et pas pour quelqu’un d’autre. Je suis conscient que j’ai beaucoup de chances de vivre de mon travail, de faire ce que j’aime.

Qu’est-ce qui t’a amené à la culture hip hop ?

J’ai commencé à écouter des sons Hip Hop en 1984 et je me suis mis à acheter des vinyles en 86. Avant j’écoutais du Punk, du Ska et du Reggae mais à cette période, le Punk anglais a commencé à mourir. La culture Hip Hop a repris ce rôle revendicateur, un peu politique. Et j’ai vraiment accroché ! Je pense que c’est important de rester dans cette dynamique, même si parfois c’est bien de pouvoir écouter de la musique festive.

Est-ce que tu y vois d’autres liens ?

Bien sûr, les toasters dans les années 1940 faisaient des battles et se moquaient les uns des autres. La musique jamaïcaine utilisée par ces mecs est devenue du Ska, il y a des influences des Caraïbes, de partout… Et je pense qu’il y a un lien et un équilibre entre le Punk et le Rap. Puis si l’on prend le Punk ou le Ska à la fin des années 70 et le Hip Hop britannique à son origine, on peut vraiment faire le parallèle. On retrouve les mêmes influences et la même force underground.

Et qu’est-ce que la culture Hip Hop t’a apporté dans la vie ?

J’ai appris à m’amuser et à danser ! (rires)
J’ai adoré la musique parce qu’elle signifiait quelque chose pour moi. A la fin des années 80, les gens étaient « pro-black » donc j’ai appris beaucoup de choses sur l’histoire des noirs américains, sur la façon dont les gens pensent dans d’autres pays. Par le Graffiti, j’ai aussi appris l’histoire de l’art : la typographie, la perspective, le dessin de personnages, le placement des couleurs… A mon tour, j’essaie d’apprendre aux jeunes le Graffiti et l’histoire de l’art.

Quelques mots sur le Meeting Of Styles ?

Je voudrais remercier les organisateurs du MOS France, ils se sont bien occupés de moi, c’était cool… Le MOS, c’était incroyable ! Il y a une vraie qualité artistique. Même les jeunes du coin ont fait de très belles pièces. Il y a une très bonne ambiance, de la bonne musique, de très bons B-boys et B-girls et des Graffitis hallucinants. C’est génial de rencontrer des gens de tous horizons, de différents pays. La communauté des graffeurs est assez petite, même dans les grandes villes donc c’est bien de se retrouver en personnes pour partager des expériences similaires. On peut parler, se connaître et se soutenir. Surtout pour les gens qui voyagent beaucoup, on se sent plus fort.

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais en Hongrie dans quelques semaines, pour un petit festival. Je vais peindre là bas, ça va être cool. Je dois aussi aller à Amsterdam, je n’y suis jamais allé donc j’ai hâte !

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Interview : NJ
Traduction : Charlotte Prieu
http://whatchasees.blogspot.fr
+ Romain Vivant

DESY : son parcours, sa vision…

Peux-tu te présenter ?

Moi c’est Desy, je peins depuis 1988, je suis originaire de Sarcelles. Mon style de Graffiti est assez classique… Je me suis essayé un petit peu à tout, même à la 3D il y a une dizaine d’années mais je préfère le Graffiti classique.

Comment te situerais-tu dans l’histoire du Graffiti français ou même parisien ?

Dans le Graffiti parisien, je me considère dans la middle school parce que j’ai commencé dans la deuxième génération de graffeurs. Il y a les premiers qui sont arrivés au début des années 80. Puis, le mouvement a explosé et je suis arrivé à ce moment là, que l’on appelle la deuxième vague.

Comment as-tu vécu le début du Hip Hop ?

De façon très très intense… Déjà, les gens voyaient le Hip Hop comme une mode qui arrivait et qui allait passer très vite, alors que pas du tout puisque ça continue encore aujourd’hui !

J’ai vraiment kiffé le début. A Stalingrad (dans le 18ème arrondissement de Paris) il y avait le premier terrain de Graffiti, qui était le plus gros d’Europe à l’époque. Et il y avait aussi un shop avec des sapes de New York. Donc on allait au terrain, puis on passait à la boutique. Les infos Hip Hop, on les avait surtout ici.

Et aujourd’hui, ce qui anime mon esprit, c’est ce que je voyais quand j’étais ado… Les Bboys, par exemple, quand j’allais voir les BBC à Stalingrad. Je revois ça et quelque part, j’essaie de le retranscrire…

Le Hip Hop anime ma vie de tous les jours, que ce soit au niveau culturel, vestimentaire… J’écoute beaucoup de rap, qu’il soit américain ou français. Je me tiens toujours au courant, j’achète toujours des magazines de Graffiti. Même si je peins moins je suis toujours présent.

Que penses-tu de l’évolution du Hip Hop ?

Je pense que son évolution est bonne. Au début, nous n’étions pas beaucoup. Mais comme on devait tout le temps chercher l’information, c’était quand même galère ! Faut avouer que tu passais des heures à marcher pour aller voir un mur. Je ne dis pas que ce sont des mauvais souvenirs. Aujourd’hui, c’est bien de dire que j’ai marché deux heures pour aller voir un graff de Bando ou attendu trois heures pour aller voir un concert de Public Enemy. Donc ça c’était génial mais je préfère quand même l’information que l’on a en ce moment parce qu’elle est très vite diffusée. C’est un vrai changement par rapport à ce qui se passait avant…

Avant, il y avait le bouche à oreilles et quelques petits fanzines qui circulaient à droite à gauche comme The Zulu Letter ou Get Busy. The Zulu Letter était centrée sur le Graffiti et un peu sur l’ensemble du Hip Hop. Il y avait aussi Radio Nova, qui a commencé en 1987/1988 avec une émission qui s’appelait Deenastyle, qui nous donnait les infos sur ce qui se passait dans le Hip Hop, surtout niveau Rap. C’était les débuts et c’était plutôt sympa, c’est vrai.

En plus de l’information, peux-tu nous parler de l’état d’esprit qui régnait au cœur du mouvement ?

Au départ, on n’appelait pas ça le « Hip Hop »  mais « le mouvement ». On s’identifiait beaucoup à la Zulu Nation. Moi, ça ne me parlait pas plus que ça… Tout le monde en parlait donc on était dans le truc, on était dans « le mouv’ ». La Zulu Nation, c’était vraiment une organisation spécifique qui a été lancée par Afrika Bambaataa. Il était venu en Europe. A Paris, il avait désigné Candy comme représentatrice de la Zulu Nation France. Cela s’est fait en 1986, je crois… En suivant, elle a fondé le magazine The Zulu Letter. Donc ce fut quand même une étape importante dans l’histoire du Hip Hop. Mais tout le monde ne s’identifiait pas à la Zulu Nation car on ne devait pas tagger, pas boire d’alcool, etc. Il y avait une éthique très spécifique. Nous, on est vite sorti de là. Après le tag a explosé dans tous les sens et on a suivi le rythme. Puis beaucoup de taggers sont devenus rappeurs, notamment les NTM. Donc ça a donné un nouveau souffle.

Comme dans tout, au début, c’est beaucoup de passion puis les gens grandissent, ils vieillissent, ils ont besoin d’argent et ça devient un business. Moi, je n’ai jamais voulu faire de l’argent, ou très peu avec le Graffiti. J’ai toujours voulu le garder comme une passion.

Dans le Graffiti, il y a une grosse récupération aujourd’hui, mais elle n’est pas mauvaise en fait. Je viens de voir que le groupe Le Chat Noir a travaillé pour la marque Dim. C’est fort, ça me plaît beaucoup ! Parce que c’est un vrai visuel Graffiti, moi ce qui me dérange c’est la récupération en agence, par des mecs à qui on demande de faire du Graffiti alors qu’ils n’ont pas la culture. En le demandant directement à des gens concernés, ça donne quelque chose de très fort ! Tout de suite, on aime ou on n’aime pas le visuel mais il est Graffiti. C’est ce que l’on veut, que ça sente le Graffiti !

Comment différencierais-tu l’univers old school et new school du Graffiti ?

Souvent quand on parle de old school, on parle d’une certaine mentalité. J’ai commencé en 1988, donc on me met dans la catégorie old school mais je n’ai pas l’impression d’être old school en fait. Quand je suis avec tous les ODV, par exemple, qui sont beaucoup plus jeunes que moi, je me sens mieux avec eux qu’avec des mecs qui sont old school et qui vont être hyper aigris en disant que le Graffiti c’était mieux avant alors que non, pas du tout !

 

 

Avant, on peignait avec du mauvais matériel. Le matériel a évolué et il est bien meilleur aujourd’hui qu’il l’était il y a vingt ans. Tu prends aujourd’hui, une bombe qui coûte en moyenne entre 3 ou 4 euros, elle recouvre 3 fois plus qu’une bombe qui valait 20 francs à l’époque. Si tu fais le calcul, ça coûte moins cher de graffer aujourd’hui que de graffer dans les années 80.

Quel est ton regard sur le Graff d’aujourd’hui, en comparant à l’époque où tu as commencé ?

Déjà, il y a eu beaucoup d’améliorations qui ont contribué à l’expansion du Graffiti, que ce soit internet, la photo… Je trouve ça très bien !

Aujourd’hui, le Graffiti est plus officiel qu’avant. Mais je suis quand même forcé de dire que j’aime bien le vandale car pour moi le Graffiti, c’est aussi le vandale, même si c’est bien qu’il se soit démocratisé.

En fait, je suis un peu mitigé…J’aime bien ce qui se passait avant parce qu’aller chercher les infos nous apportait beaucoup de connaissances. Aujourd’hui, c’est différent, l’info est quasiment instantanée. Je ne dis pas que c’était mieux avant, ce n’est pas vrai car la facilité et la rapidité me semblent être des bonnes choses. Par contre, je pense que beaucoup de jeunes qui graffent aujourd’hui sont simplement de passage dans le Graffiti… Beaucoup d’entre eux ne se documentent pas assez sur ce qui s’est passé avant. Il y en a qui le font, il y en a qui ne le font pas… Avoir une culture Hip Hop Graffiti, je trouve ça plutôt logique, pourtant c’est ce qui manque aujourd’hui.

Maintenant, il y aussi beaucoup d’événements de Graffiti, il y a des commandes qui se font de la part des institutions, des entreprises… Est-ce que tu penses que l’on reprend le Graffiti pour s’en servir différemment ? `

On reprend le graffiti pour s’en servir différemment mais à partir du moment où tu essaies d’en vivre, il est louable que tu sois payé pour le travail que tu fais.

Je te donne un exemple… Récemment, j’ai vu mes visuels dans un jeu qui est vendu sur PlayStation. Là, ils ont utilisé mon image, ils ont pioché dans mes informations sur le web pour les incruster au jeu. Je ne comprends pas que l’on puisse récupérer des visuels comme ça, sans demander d’autorisation ! Récupérer le Graffiti de cette façon, je trouve ça vraiment dommage.

Que penses-tu du Meeting Of Styles ?

Je trouve que l’ambiance est très bonne ! C’est très propre, ça n’a rien à voir avec ce qu’il se passe sur Paris. En fait, je n’aime pas la mentalité qui règne autour de Paris. Je trouve que l’on peint mieux en province et ce qui s’y passe représente plus le Hip Hop comme je l’entends. Un MOS à Paris n’aurait pas la même saveur qu’à Perpignan ! Les gens, la mentalité, les groupes qui viennent, les rivalités… Ici, on ne parle pas de tout ça. A Perpignan, l’ambiance est très Hip Hop ! Cela me rappelle aussi ce que j’ai vécu en Allemagne, lors d’une Jam.

Pour moi, le MOS ça permet aussi de faire davantage de connections avec des graffeurs venus de tout l’Europe et même du monde entier.

Avant de terminer, je suis sûre que tu as des anecdotes assez incroyables sur ton vécu dans le Hip Hop… Tu peux nous en raconter une ?  

Rires
Des anecdotes, il y en a tellement…
J’avais entendu parler d’un lieu où l’on pouvait aller voler des bombes pas très loin de chez moi, dans une usine qui en fabriquait… Comme on était un peu jeune, on ne calculait pas et on y allait pratiquement toujours au même moment, les mêmes jours, les mêmes heures… Donc on s’est fait pister par la police et un jour on s’est fait courser ! Je me rappelle avoir un sac rempli de sprays, on courrait sur la voie ferrée, les flics nous courraient après. Des bombes de peinture sont tombées et il y en a une qui a explosé… Je me suis retourné et l’image que j’ai eu, c’était la bombe qui tournait dans tous les sens et le flic qui court dedans et se prend le jet de chrome dans la tronche ! On a eu peur mais qu’est ce qu’on a rit ! On n’a pas arrêté de courir. C’était pas mal, on a bien rigolé. Et on a eu bien peur aussi. Voilà pour la petite anecdote.

Bonus, réalisé par DESY :

>> Plus d’infos sur : http://m.flickr.com/#/photos/desi1988/

BREAK IN NEWS

Le 18 février dernier a eu lieu au Royal à Pessac la soirée Break in News volume 1… Un mini festival où l’on pouvait voir défiler sur scène des rappeurs, danseurs, beat boxers de la scène Hip Hop locale, pour un spectacle de qualité et un peu plus de 3 heures de show sans coupure.

Une cassure dans la cassure 

Diïmé et Concada (Point Barre), avec Straight (force N.E.G. / Discipline production) ont organisé ce projet au sein de l’association Anonym Production. Considérant le Hip Hop comme un mode de vie, ils ne cachent pas leur désir de partager et  faire découvrir ce mode d’expression hors normes dans toute sa diversité et donner à tous, connaisseurs comme néophytes, un aperçu de la scène Hip Hop.

Point Barre

Sur la scène du Royal, nous avons pu voir Mâle Adroit et SBB Crew dans un show de danse entraînant et Nathan au beat box, sans oublier les rappeurs : Favelas, Anonym, VTF, Kilam le râleur, Point Barre, Argo et Straight.

Argo

Le choix de l’organisation d’offrir des passages relativement courts a porté ses fruits. Le public n’a pas eu le temps de s’ennuyer et ceux venus pour soutenir un artiste en ont forcément découvert d’autres. Du rap à la danse, en passant par le beat box, tous se sont succédés sans interruption, dans un show présenté, animé et rythmé par le speaker Bagbonoar.

B.Boy Gwen (SBB Crew) en Hallow Back

Pessac, première ville à accueillir Break In News, était représentée par les artistes locaux Siana et l’Italiano du groupe VTF qui, nous ont présenté les jeunes des ateliers d’écriture de la Châtaigneraie. Mohamed, Ayoub et Amine ont ainsi eu l’occasion de tenter l’expérience de la scène pour la toute première fois.


En attendant un Break In News volume 2…

Diïmé, Concada et Straight se promettent de renouveler l’expérience, chaque fois dans une nouvelle ville, afin de présenter des artistes locaux, d’autres plus médiatisés et mettre en lumière davantage de disciplines.

STRAIGHT

>> Contact Break In News : dimnw@live.fr

SICA

Aliya & Marion, un duo prometteur

Comment évoquer le Breakdance à Perpignan, sans  Aliya et Marion ?

Zoom sur l’origine du Breakdance 

Tout commence au début des années 70 à New York, avec Kool Herc aux platines, à l’origine des premiers breakbeats. Ce nouveau style musical donne naissance à une danse, le Breakdance. Issue de multiples influences, nous pouvons citer à titre d’exemples le Lindy Hop, mais aussi certains arts martiaux… Aujourd’hui, les battles de Breakdance se répandent dans le monde entier. Dans un esprit de compétition, les danseurs s’affrontent, non pas selon la loi de la rue, mais dans les règles de l’art ! C’est le cas d’Aliya et Marion, Bgirls de Perpignan…


Portraits

Aliya et Marion ont un parcours à l’image même du Breakdance, nourri par des influences qui leur sont propres. Aliya a toujours fait de la danse (danse contemporaine, chorégraphie debout, etc.). Une fois, passée au sol, sa spécialité devient les footwork, des mouvements de jambes qui contribuent à sa touche personnelle. Marion, quant à elle, est passée de la gymnastique à la capoeira, pour enfin s’épanouir dans les performances du Break. Ces disciplines leur ont servi de bases pour progresser plus rapidement et permettre une complémentarité dans le duo.

Elles évoluent dans le Breakdance depuis 8 ans et parmi leurs nombreuses influences, elles nomment AB Girl (USA) et Beebish (France), qui sont incontournables à leurs yeux dans l’évolution du Bgirling . Au départ, Aliya et Marion breakaient dans la rue, avant de pouvoir s’entraîner dans des locaux. Elles se sont rencontrées dans l’unique lieu de Perpignan qui le permettait, la Casa Musicale. Les deux seules Bgirls du secteur, n’ont pas tardé à former un duo.


Persévérance, ambition et détermination

Aliya et Marion, vice-championnes de France du BOTY, en 2010, n’ont qu’un objectif pour cette année : la victoire du prochain Battle Of The Year, le 9 juillet. Une finalité qui nécessite une préparation intense. C’est un véritable challenge à relever pour ce duo féminin, dont le niveau ne cesse d’évoluer. Chacune d’elle concilie la danse avec sa profession ou ses études. Entre elles, un bel esprit d’équipe règne, elles s’entraident et s’entraînent mutuellement toujours dans la bonne humeur.


Un esprit fédérateur

Aliya et Marion sont de vraies passionnées, comme le dit Aliya : « le Break fait partie de ma vie, et je ne pourrais pas vivre sans… ». Pour elles, se faire une place en tant que femmes dans ce milieu n’est pas un souci. « En France, les Bgirls sont assez présentes, on n’a pas à se plaindre par rapport à d’autres pays. Au niveau des événements, nous avons de plus en plus notre place. Et ce n’est pas rare de voir une Bgirl dans un crew de Bboys. » commente Marion.

Aliya poursuit : « Maintenant, il y a même des filles qui gagnent contre des mecs ! ». Puis, elle nous explique pourquoi leur attachement à la culture Hip Hop est si fort : « C’est une culture qui prône la tolérance, l’ouverture d’esprit, l’unité, et ce sont des valeurs auxquelles on adhère ! ». Marion ajoute : « Les battles sont le reflet de la planète, dans les équipes, toutes les origines sont présentes. Et dans certaines, il y a des handicapés, des nains, etc. Tous se mélangent…et chacun y trouve sa place. Tout le monde est sur le même pied d’égalité ! ». Le manque de tolérance dans la société actuelle est aux antipodes de l’esprit du Breakdance. Une belle source d’inspiration pour puiser et répandre de vraies valeurs. L’esprit Hip Hop, un bel exemple pour demain !

>> A noter : retrouvons Aliya et Marion, pour la finale du BOTY France, le 9 juillet à Nîmes. En attendant, souhaitons leur le meilleur !

>> Plus d’infos sur : http://www.botyfrance.com/