Des portes qui claquent !

Avec des matériaux de récupération, du graffiti et des habitants, on obtient une dose créative qui mêle l’art à la mémoire d’un quartier…

Le centre d’animation Cap Léo à Mérignac réalise chaque année une œuvre collective. A l’été 2010, le graff était au cœur du projet. Suite à la démolition d’une résidence, ils ont récupéré les portes des appartements…pour en faire des œuvres d’art ! Dock, un graffeur du quartier, a initié les jeunes du centre à manier des bombes de peinture pour redonner vie à ces portes.

L’objectif, sensibiliser les jeunes et la population pour que l’art du graffiti soit considéré à sa juste valeur. Marijo Manzano, médiatrice sociale et culturelle, à l’initiative de ce projet, souhaite montrer que « cet art de qualité » est un moyen d’expression, qui peut permettre de donner du sens à la mémoire d’un quartier.

Pour valoriser le travail des jeunes et promouvoir cette pratique artistique auprès d’un large public, ils continuent à faire découvrir leurs œuvres dans différents lieux de la ville. Prochaine exposition : la piscine !

Une démarche insolite qui contribue à révéler la créativité débordante de la culture Hip Hop.

> http://www.graffeur-dock3dc.com/

La Casa Musicale, une optique artistique et humaine

La Casa Musicale est un lieu de pratiques artistiques destiné aux amateurs, pour favoriser l’expression, la création et les rencontres. Situé à Perpignan, cet espace ouvert à tous, évolue en cohérence avec les réalités urbaines. Là, où la plupart des lieux artistiques se basent sur de la diffusion, la Casa Musicale se démarque par sa dimension sociale. Son directeur Michel Vallet, nous en parle : « L’élément fondamental de la Casa Musicale est la composition sociale de son public. Les pratiques artistiques et le public sont au cœur de notre projet. »

D’où vient l’idée de cette association ?

« La Casa Musicale est née de projets pilotes à destination des quartiers, lancé en 1996 par le ministère de la Culture de l’époque. Cette initiative s’est liée à une volonté municipale de travailler en direction de publics populaires, dans le domaine de la musique et de la danse. »

Venons-en à l’événement phare de l’année, le festival Ida y Vuelta, de quoi s’agit-il exactement ?


« C’est un festival qui est organisé au sein de la Casa Musicale, il est gratuit et se déroule sur 4 à 5 jours. Chaque année, on invite 3 ou 4 têtes d’affiche « locomotives ». Il vise avant tout à mettre en avant le travail de l’année, réalisé par les amateurs. Ce travail en interne est d’une grande qualité. Le principe du festival, c’est la normalité : témoigner de la présence d’un public normal, d’artistes normaux…Tout est normal et non en marge. Le festival Ida y Vuelta vit dans l’esprit d’une fête populaire, d’où sa gratuité. Nous avons la volonté de ne pas différencier les publics, tout en attirant les personnes que l’on souhaite faire venir. C’est pour cette raison que le tarif à l’année, de l’inscription à la Casa, reste faible et le même pour tous. »

La Casa Musicale accorde une place importante à la culture Hip Hop…Quelle est votre vision sur son évolution ?

« Depuis dix ans, les professionnels annoncent la fin du Rap. Mais le Rap continue toujours à vivre ! Il a beaucoup marqué la fin du siècle dernier et ce début de siècle. Le Rap laissera une trace indélébile dans l’évolution de la musique, comme le Blues à son époque, la Soul, la Funk, et même le Punk. Il fait partie intégrante de la société. C’est un mouvement fort et créatif provenant d’un public socialement défavorisé, qui par une sorte d’énergie du désespoir a fait quelque chose de nouveau. Le Rap, et plus largement la culture Hip Hop font partie du passé, du présent et donc de l’avenir de la musique. »

Némir - finale Buzz Booster

 

>> Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site de la Casa Musicale